ThèmeDrogue
Un peu plus d’1 conducteur wallon sur 20 avoue avoir conduit, au moins une fois au cours des 12 derniers mois, en étant sous l’influence de drogues (cocaïne, cannabis et opiacés). Et 1 conducteur wallon sur 3 reconnait avoir conduit, au moins une fois au cours des 12 derniers mois, en étant sous l’influence de médicaments psychotropes. Or les drogues et certaines substances médicamenteuses (Xanax, Valium, etc.) constituent un réel danger pour la conduite automobile car leurs effets impactent directement le comportement et les perceptions du conducteur.
La conduite sous influence de drogues est par ailleurs punie par le code de la route. Vous encourez une amende et un retrait de permis immédiat si vous êtes contrôlé positif à l’une ou l’autre substance, ainsi qu’un renvoi devant le tribunal.
INCIDENCES SUR LA CONDUITE
Alcool, cannabis, cocaïne, amphétamines, ecstasy, héroïne, etc. Aucune de ces substances n’est inoffensive quand il s’agit de la conduite. Toutes présentent un danger car leur consommation modifie le comportement du conducteur :
Cannabis
- Difficulté à se concentrer et à rester attentif ;
- Moins bonne perception de l’environnement ;
- Perte de coordination ;
- Difficulté à maintenir une trajectoire droite, à rouler à une vitesse constante et à évaluer les distances ;
- Augmentation du temps de réaction ;
- Perte de réflexes ;
- Conduite hésitante ;
- Risque de ne pas pouvoir faire face à l’imprévu.
Cocaïne, amphétamine, méthamphétamine, cathinones, entactogènes (ecstasy)
- Comportements à haut risque ;
- Faux sentiment de confiance ;
- Inattention ;
- Perte de coordination ;
- Dilatation des pupilles.
Posteffets :
- Épuisement ;
- Somnolence ;
- État dépressif.
Opiacés (héroïne, morphine)
- Diminution des capacités physiques et mentales ;
- Conduite lente ;
- Perte de coordination ;
- Perte de contrôle du véhicule ;
- Augmentation du temps de réaction ;
- Somnolence ;
- Vision trouble.
Hallucinogènes
- Confusion ;
- Hallucinations visuelles ;
- Perte de coordination ;
- Perte du sens de la réalité ;
- Inattention ;
- Épuisement (posteffets).
Barbituriques, benzodiazépines
- Somnolence ;
- Vertige ;
- Perte de la vision périphérique ;
- Augmentation du temps de réaction ;
- Perte de conscience.
IDÉES RECUES
Le cannabis, c’est moins dangereux que l’alcool au volant.
FAUX : avec le cannabis, le risque d’accident est multiplié jusqu’à 3 fois. Le cannabis altère la vision, l’audition et les capacités de coordination et de réaction. On a l’impression d’être cool et détendu, mais on n’est plus en mesure de réagir correctement aux conditions de circulation, notamment en cas d’urgence. Le risque est encore plus grave si l’on mélange cannabis et alcool : il est multiplié par 100 !
Lorsque l’on fume un joint, on est beaucoup plus concentré sur la route.
FAUX : on doit en réalité faire beaucoup plus d’efforts pour se concentrer. De plus, on a tendance à rater un tas de panneaux, on ne se concentre que sur une chose à la fois (par ex. uniquement la plaque de la voiture que l’on suit), on dévie de sa trajectoire, on n’entend plus très bien les bruits de la circulation car ils paraissent lointains.
Si l’on prend de la cocaïne ou un autre produit excitant (amphétamines, speed, ecstasy, etc.), on sera plus vif et on aura des réflexes plus rapides au volant.
FAUX : avec ce type de drogues, on a tendance à rouler dangereusement et à adopter une conduite plus téméraire, rapide et agressive. On prend plus de risques alors qu’on a moins de contrôle sur notre voiture. De plus, ces drogues nous donnent l’impression d’avoir beaucoup d’énergie et masquent la sensation de fatigue.
=> En cas de consommation, il vaut donc mieux ne pas conduire. Confiez le volant à un proche, demandez à quelqu’un de venir vous chercher, rentrez en taxi ou avec une connaissance, etc.
CONTROLES

La tolérance relative à la possession de cannabis* ne s’applique pas à la conduite. La conduite sous influence de drogues, quelle qu’elle soit, fait l’objet d’une tolérance zéro.
* moins de 3 grammes à des fins d’usage personnel
Conduite sous l’influence de drogue -> ce que vous encourez :
– La perception immédiate n’est pas d’application.
– La Police vous retire d’office immédiatement votre permis pendant 15 jours min. et 6 mois et demi max.
– Vous serez ensuite cité devant le tribunal de police qui pourra prononcer :
- Une déchéance du droit de conduire de 1 mois à 5 ans ou définitive (et de min. 3 mois si vous êtes condamné dans le cadre d’un accident mortel) ;
- Une amende allant de 1.600 à 16.000 euros ;
- Pour info, pour des infractions entraînant des lésions corporelles ou pour des cas de récidives graves, le juge peut également prononcer une peine de prison entre 1 mois et 2 ans.
En cas de récidive, les mêmes conditions s’appliquent, sauf que l’amende sera plus salée puisqu’elle pourra aller de 3.200 à 40.000 euros !
Pour approfondir sur ce thème:
Chargement des articles...
Aucun articles trouvés
Voir plus